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19 avril 2014

Piège Nuptial

piegenuptial

Je veux vous parler de ce bouquin ici, parce qu'il m'a bluffé, n'ayant pas l'habitude de ce genre de lecture. Bien sûr, il n'est pas à mettre au panthéon de la littérature, mais, c'est indéniable, il fait passer un bon moment.

Douglas Kennedy :  l'auteur  est américain. Il a été reçu d'ailleurs par mon excellent ami (non non je ne le connais pas personnellement......, mais je l'aime...) François Busnel dans son émission "La Grande Librairie". Douglas parle un excellent français et il est paraît-il mieux connu en France qu'aux USA (tout comme un autre auteur américain que j'adore : Paul Auster).

Dès les premières lignes dans lesquelles les canettes de bière sont qualifiées de "pisse en boîte", le ton est donné. Suit la scène de la stripteaseuse, et là tout l'humour déjanté de l'auteur nous assure une bonne 'poilade" pour la suite. On est accroché tant le roman se lit avec une fluidité déconcertante.

C'est l'histoire d'un type qui, du jour au lendemain, quitte tout : son médiocre métier de journaleux dans un canard au fin fond de l'Amérique profonde, pour atterrir, toutes ses économies en poche, aux pays des kangourous, dans le trou du cul du monde,  dans la ville de Darwin, en Australie. Il décide de partir dans l'outback en achetant un van d'occasion. L'outback est une immensité semi-aride, traversée par une unique route. La distance entre deux villes peut être de 800 à 1000 km. 40 degrés sous le soleil,  la poussière rouge, pas d'arbre, pas âme qui vive. Vaut mieux ne pas tomber en panne. Notre héros, Nick, prend une jeune fille en stop et arrive dans un village de tarés, oublié du monde, dont on ne voit pas comment il va pouvoir s' en échapper. Une vision de l'enfer.

La force du roman réside sur la description de notre héros, très détaché dans un premier temps, profitant du bon temps que lui offre Angie (notre auto-stoppeuse). Un prénom incroyable lorsqu'on découvre la personnalité de notre jeune fille. Mais peu à peu le suspense prend le pas, le style est percutant, les dialogues crus et savoureux. Les odeurs aussi sont très présentes, parfois insupportables. Les personnages du village de Wollanup, dans leur univers sordide et graveleux sont à faire peur, jusqu'à ce que l'on comprenne pourquoi ils en sont arrivés là.

Une lecture jubilatoire, qui m'a fait passer un bon moment, qui m'a permis de découvrir Douglas Kennedy.

 

un passage :

"Un univers voué au rouge, un rouge aride comme du sang séché. De la terre écarlate et des buissons épineux de la même couleur, à perte de vue. J'étais sur un plateau aux dimensions insondables. Je suis allé me planter au milieu de la route pour regarder dans toutes les directions, nord, sud, est, ouest. Pas une maison, pas un poteau télégraphique, pas une affiche publicitaire, pas un panneau de signalisation. A part le ruban du macadam sur lequel je me trouvais, il n'y avait aucune preuve que l'homme ait eu connaissance de ce territoire."

 

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